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Plier mais ne pas rompre

Alexandra Rys
Posté le 18/11/2015
Opinions

Les résultats de l’Enquête conjoncturelle d’automne de la CCIG, publiés ce jour, montrent une économie genevoise qui résiste mais est loin d’être à la fête. 28% des entreprises annoncent une année médiocre voire mauvaise, alors qu’elles n’étaient que 19% dans cette situation l’an dernier. Les prévisions à six mois et au-delà ne se montrent guère plus optimistes.

C’est naturellement l’industrie qui souffre le plus : seulement 3% des entreprises de ce secteur envisageaient un mauvais futur; elles sont 17% à déclarer une mauvaise marche des affaires actuellement.

L’optimisme quant au futur est des plus mesurés. Si la plupart des entreprises tablent sur une amélioration à court terme (6 mois), elles sont en revanche beaucoup plus pessimistes sur le moyen terme (au-delà de 6 mois). Elles ne sont que 56% à s’attendre à des affaires satisfaisantes voire bonnes, contre 69% l’an dernier. A noter que l’industrie est légèrement plus optimiste que ne le sont les services.

Bien entendu, il faut voir là l’impact du franc fort : 13% des industries et 31% des sociétés de service se déclarent affectées.

Il est juste de se réjouir du fait que l’économie genevoise ne soit pas en déroute mais elle n’est pas pour autant sortie de l’auberge. Tout d’abord parce que nombreuses sont les entreprises qui ont encore des contrats en cours conclus avec l’ancien taux de change et que, pour celles-là, des difficultés sont encore à prévoir.

Ensuite parce que, comme la CCIG ne cesse de le répéter et comme en témoigne l’Etude économique 2015 portant sur les conditions cadre, fiscalité et main-d’œuvre – les deux piliers de l’économie genevoise – sont actuellement menacés. Plus que jamais, il est important de renforcer nos atouts, de cultiver jeunes pousses et nouveaux talents et de défendre les conditions nécessaires à un tissu économique sain et durable.

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