À l’heure actuelle, les assureurs-maladie et les cantons participent de manière inégale au financement des prestations ambulatoires, des prestations stationnaires et des soins de longue durée. Dans le domaine ambulatoire, les prestations sont financées à 100% par les primes; le domaine hospitalier stationnaire compte deux sources de financement: les primes (45%) et les impôts cantonaux (55%); les soins de longue durée ambulatoires et stationnaires sont financés par des contributions des assureurs (environ 50%) et des subventions des cantons et des communes (« financement résiduel »). Cela conduit à de nombreuses mauvaises incitations.
Selon le Conseil fédéral, les conditions nécessaires à une intégration des prestations des soins (notamment la transparence des coûts) peuvent être créées dans un délai de cinq ans. Le Parlement a adopté cette intégration ainsi que divers compléments. Le 22 décembre 2023, les deux Chambres ont adopté le projet en votation finale.
SI la révision est acceptée, à partir de 2028, les prestations ambulatoires et stationnaires doivent être financées de manière uniforme, et à partir de 2032, les prestations de soins également. L'assurance rembourse les coûts des prestations assurées, soit aux fournisseurs de prestations, soit aux assurés. Les cantons versent une contribution de 26,9 pour cent des coûts nets (c'est-à-dire après déduction de la participation aux coûts) aux assureurs. 73,1 pour cent des coûts nets sont financés par les primes. Comme les cantons cofinancent désormais aussi les prestations ambulatoires, ils disposent de diverses nouvelles possibilités de pilotage.