Lancée en 2011 par les Verts suisses, cette initiative a pour objectif l’introduction d’un nouvel article constitutionnel (art. 94a) qui vise à favoriser une économie durable et fondée sur une gestion efficiente des ressources et à encourager la fermeture des cycles de vie des matériaux. L’initiative demande également à ce que la Suisse réduise son empreinte écologique à un «équivalent planète » d'ici 2050.

Pour ce faire, la Confédération se verrait attribuer la compétence de fixer des objectifs en matière d'efficience énergétique et matérielle. Elle serait également en mesure d’édicter des prescriptions  applicables aux processus de production, aux produits et aux déchets, ainsi qu’en matière de marchés publics. Elle pourrait également prendre des mesures de nature fiscale ou budgétaire.

La Suisse est déjà bonne élève dans de nombreux classements relatifs à la gestion durable de ses ressources naturelles et de nombreux efforts ont été consentis par les entreprises en matière de réduction de leur empreinte écologique. De nouvelles mesures contraignantes et taxes écologiques entraveraient gravement leur compétitivité, sans compter la hausse des prix qui en découlerait pour les consommateurs dans des domaines tels que l’alimentation, les transports ou encore le logement. La CCIG recommande donc le rejet de cette initiative.