La réforme du système de prévoyance vieillesse – Prévoyance 2020 – est composée de deux volets, tous deux soumis à votation : la Loi sur la réforme de la prévoyance vieillesse et l’Arrêté fédéral sur le financement additionnel de l’AVS par le biais d’un relèvement de la TVA. L’acceptation de ces deux volets par la population est nécessaire pour que le projet de réforme aboutisse.

Fruit de longs travaux du Parlement fédéral, le projet de réforme entend répondre à l’évolution démographique (allongement de l’espérance de vie, ratio des personnes actives par rapport aux retraités) et des marchés financiers (diminution du rendement des capitaux), ainsi qu’à la problématique du financement de l’AVS à l’avenir.

La réforme s’articule autour de mesures liées tant au premier (AVS) qu’au second pilier (LPP). En particulier, elle prévoit une retraite flexible entre 62 et 70 ans tant dans l’AVS (qui ne connait actuellement qu’une anticipation de deux ans avec réduction de la rente de 6,8% par an) que dans la LPP. Une harmonisation de l’âge de référence est également prévue, l’âge de la retraite des femmes passant de 64 à 65 ans d’ici 2021.

Pour l’AVS, un financement additionnel au travers d’un relèvement de 0,3% du taux de TVA dès 2018 est prévu. Au niveau de la LPP, une diminution de 6,8% à 6,0% du taux de conversion minimal est prévue, permettant de garantir les rentes dans le futur.

Enfin, un supplément de 70 francs par mois est proposé pour toutes les nouvelles rentes de vieillesse, ainsi qu’un relèvement du plafond de la rente maximum pour les couples mariés de 150% à 155% de la rente simple.

La CCIG recommande l’acceptation de cette réforme, qui résulte d’un compromis au niveau du Parlement fédéral et qui garantirait l’équilibre financier du système de prévoyance vieillesse jusqu’en 2035.