Lancée par le Parti du Travail et soutenue par l’extrême gauche, l’initiative demande que le canton de Genève mette en place une assurance obligatoire pour les soins dentaires de base. Le financement est à assurer, pour les personnes cotisant à l’assurance vieillesse et survivants (AVS), par un nouveau prélèvement salarial et, pour les autres, par la politique sanitaire cantonale. Les coûts sont estimés à hauteur de 200 millions CHF par an, dont 100 millions à charge de l’Etat.

Le Conseil d’Etat et le Grand Conseil rejettent cette initiative. En effet, ils estiment que les coûts qu’engendrerait cette assurance obligatoire sont trop élevés.

La CCIG se prononce également contre cette initiative pour trois raisons principales : premièrement, les soins dentaires n’ayant pas de rapport avec le monde du travail, il est inacceptable de contraindre employeur et employé à supporter de nouvelles charges salariales. Ceci sans parler des coûts à charge de l’Etat qui pourraient se traduire par une hausse d’impôts. Deuxièmement, la pertinence de la mesure dans le domaine sanitaire n’est pas démontrée. Et troisièmement, la CCIG estime que, le cas échéant, la question de la prise en charge des soins dentaires devrait être réglée à un niveau fédéral.