Lancée par le Parti du Travail, cette initiative propose l’instauration d’une caisse d’assurance-maladie cantonale. Cette dernière ne serait pas unique mais concurrencerait les caisses privées actuelles auxquelles les initiants reprochent un manque de transparence. Cette assurance-maladie sociale comprendrait l'assurance obligatoire des soins et une assurance facultative d'indemnité journalière. Elle allouerait des prestations en cas de maladie, en cas d'accident dans la mesure où aucune assurance-accidents n'en assume la prise en charge, ainsi qu'en cas de maternité (art. 1a, al. 1 et 2, LAMal). En substance, la volonté des initiants est de créer une nouvelle caisse-maladie, de droit public, qui s'ajouterait aux 36 assureurs-maladie déjà admis à pratiquer la LAMal dans notre canton. Ils pensent ainsi notamment lutter contre l'augmentation des primes.

Le Conseil d’Etat rejette cette initiative estimant que cette proposition relève davantage du droit fédéral. En effet, la caisse de droit public n’aura aucune liberté dans la fixation de la prime initiale ni dans la fixation de celles des années suivantes (art.16 LSAMal) et ne pourrait donc pas lutter contre l’augmentation des primes.

La CCIG se prononce également contre cette initiative et émet de gros doutes quant à la portée de cette proposition sur l’évolution des primes. Les exemples de caisses publiques ne démontrent pas qu’elles contribuent à freiner les augmentations. Cette proposition risque d’engendrer des frais supplémentaires pour les finances publiques et ce, sans aucune efficacité pour les assurés.