Un bien pour un mal ?
Lorsque le compte rendu de la deuxième table-ronde des milieux économiques sur le franc fort a été publié hier par le département du conseiller fédéral Schneider-Ammann, il est un élément qui est passé totalement inaperçu : c’est le refus réitéré des entreprises d’un programme conjoncturel lancé par la Confédération. En d’autres termes, les milieux économiques ne veulent pas que les carnets de commande des entreprises soient remplis de manière artificielle par des achats de la Confédération. Il y a fort à parier que certains de nos voisins auraient fait leurs délices de ce type de mesure. En Suisse, les entreprises préfèrent serrer les dents.
Entre la liberté d’action de la BNS et les décisions prises par le peuple en votation, la marge de manœuvre du gouvernement fédéral est étroite. Mais elle porte sur des points cruciaux pour les entreprises, notamment le poids de l’administration ou l’amélioration de l’accès au marché (voir à ce sujet le dossier du CCIGinfo n° 7 qui portera sur l’accord TiSA). Nous nous réjouissons de prendre connaissance du rapport préparé par le SECO sur les mesures concrètes qui permettraient de réduire les coûts des entreprises à l’intention de la Commission de l'économie et des redevances du Conseil national (CER-N) et qui devrait être remis dans le courant de ce mois.
Des conditions cadre adéquates assurent la compétitivité d’une économie. Notre tissu économique peut sortir durablement renforcé de l’épreuve du franc fort si les conditions cadre sont améliorées de manière pertinente par les autorités.
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