La Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève (CCIG) a été fondée par Ernest Pictet en 1865, ce qui en fait la troisième plus ancienne Chambre de commerce de Suisse.
En 1865, les luttes entre factions politiques rivales atteignaient un paroxysme tel que la Confédération envoyait des troupes rétablir le calme à Genève. C’est à ce moment qu’un groupe d’hommes éclairés et déterminés, emmenés par Ernest Pictet, jugea venu le temps d’assurer la défense et la promotion du commerce et de l’industrie genevois. Après quelques séances préparatoires, l’Assemblée constitutive de la Chambre de Commerce de Genève se tint le 23 juin 1865. L’un de ses principaux devoirs, dira Ernest Pictet dans sa déclaration liminaire, « sera d’éclairer le gouvernement cantonal et fédéral de ses renseignements (et) de leur adresser des demandes et des suggestions. (…) Elle aura aussi à propager nos principes de liberté commerciale dans le reste de la Suisse… ».
Représentative dès son origine de toutes les composantes du tissu économique genevois, la Chambre de commerce est tout d’abord une association de personnes et non d’entreprises. Lors de sa création, l'horlogerie et la bijouterie sont bien évidemment représentées, Puis le bâtiment, la fonderie, le tabac et la tannerie. Ce n'est qu'à partir de la fin du XIXe siècle que les autres industries, notamment la chimie et la pharma, font leur apparition. Aujourd’hui, la chaudronnerie de précision a remplacé la fonderie et les transports internationaux, la tannerie. Les technologies de l’information sont arrivées. Mais le Conseil de la CCIG représente toujours les onze secteurs les plus importants de notre économie.
L’évolution du nom de l’institution a, lui aussi, reflété les mutations de l’économie : le terme « industrie » a été ajouté en 1961, celui de « services », en 2006.
Si le principe de liberté de commerce est, désormais, bien établi dans le reste du pays, tant la mission première de la Chambre que ses principes d’action sont inchangés : indépendance vis-à-vis de l’Etat, défense de l’économie privée sous les auspices de la liberté du commerce et de l’industrie, liberté des échanges internationaux, fédéralisme et finances publiques saines. Toutes ses valeurs président toujours aux positions prises par la CCIG.
Aujourd’hui, la CCIG compte près de 2400 membres. Tous secteurs d’activité confondus, elle représente quelque 113 000 emplois. Autrement dit, elle est devenue une des associations économiques les plus importantes du canton.
La CCIG concentre son action sur quatre aspects constitutifs de l’attractivité de Genève pour les entreprises, les conditions cadre : aménagement, énergie, fiscalité, mobilité.
Indépendante des autorités politiques, la CCIG fait entendre la voix des entreprises en prenant position, par exemple lors de consultations législatives cantonales et fédérales, et en formulant des propositions ayant trait à l’une ou l’autre des conditions cadre, souvent à l’occasion de campagnes de votations.