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Dans le domaine de la mobilité, un des dossiers importants suivi actuellement par la CCIG est la grande Traversée du lac.

 

Grande Traversée du lac

 

Le réseau autoroutier genevois
 
Inaugurée en juin 1993, l’autoroute de contournement Ouest de Genève a permis de relier les réseaux suisse et français à Bardonnex. Régulièrement saturé ce tronçon autoroutier doit être prioritairement élargi pour fluidifier la circulation, entre 2020 et 2030.
 
A l’horizon 2030, la construction de la Traversée du Lac et du contournement Est de Genève, reliés au réseau français à Vallard, permettra à toute la région de disposer d’un véritable périphérique autoroutier. Pour une description complète du projet, cliquer ici.
 
La Traversée du Lac : une longue histoire
 
L’idée d’une Traversée du Lac remonte à la fin du 19e siècle, soit quelques dizaines d’années après la construction du pont du Mont-Blanc. De nombreux projets ont ensuite été proposés à travers les années, sans jamais passer le cap. Le tracé proposé a également évolué, passant d’une traversée de la rade de Genève à une traversée autoroutière du lac, située bien plus en amont.
 
Finalement, le 5 juin 2016, la population genevoise accepte à une majorité de 62,8% l’initiative 157 « OUI à la grande Traversée du Lac », qui demande que le canton réalise une Traversée du Lac permettant l’achèvement du contournement routier de Genève.
 
Un projet nécessaire pour Genève
 
Les projections socio-économiques à l’horizon 2030, établies en 2012, prévoient une augmentation de la population et des emplois de +100 000 habitants et +70 000 emplois à l’échelle du canton. La rive gauche du Lac présente à elle seule un potentiel de 40 000 logements et 24 000 emplois supplémentaires à l’horizon 2030.

Ce développement engendrera une augmentation de la mobilité estimée à environ 350 000 déplacements supplémentaires chaque jour, auxquels il faut ajouter les déplacements liés aux emplois depuis l’extérieur du canton. Ces déplacements supplémentaires viendront renforcer la pression qui s’exerce aujourd’hui déjà sur l’ensemble des modes de transports dans le canton.
 
Il s’agit donc de faire en sorte que les infrastructures cantonales soient en mesure d’accompagner au mieux ce développement.
 
Une infrastructure importante pour les entreprises
 
La mobilité est une condition cadre essentielle à l’activité économique. Sans mobilité, pas d’échanges ; pas d’échanges, pas d’économie. Il importe donc que les entreprises et la population puissent se déplacer de manière efficace afin de participer à la vie économique et sociale.
 
La CCIG a toujours soutenu la réalisation de la Traversée du Lac au nom des intérêts de l’économie et des entreprises. Ces dernières ont besoin de pouvoir se déplacer de manière optimale et doivent pouvoir compter sur des infrastructures adaptées au développement du canton.  

Cohérence avec les planifications de l’Etat
 
Pour répondre et accompagner ces développements, le Conseil d’Etat a validé, à travers la stratégie multimodale pour Genève Mobilités 2030 et le Plan directeur cantonal 2030, une stratégie de développement de l’ensemble des réseaux de transports. La Traversée du Lac constitue une pièce centrale de la future armature de ces réseaux.
 
Le projet est également inscrit dans le Projet d’agglomération du Grand Genève.

Une chance pour le centre de l’agglomération
 
Le bouclement autoroutier permettra de réduire fortement la place de la voiture dans le centre de l’agglomération, en en éliminant le trafic de transit. Celui-ci sera en effet naturellement incité à utiliser les infrastructures permettant de contourner le centre.
 
Les estimations tablent ainsi sur des baisses de trafic comprises entre 40% et 60% sur le Pont du Mont-Blanc. Et moins de trafic en ville, c’est plus de place pour la mobilité douce et les transports publics, la suppression des bouchons, moins de pollution et de nuisances sonores là où les Genevois y sont les plus exposés.
 
Les prochaines étapes
 
Maintenant qu’un mandat populaire clair a été donné via l’acceptation de l’initiative 157, il s’agit d’aller de l’avant avec la réalisation concrète de cette infrastructure majeure. Les autorités cantonales et fédérales ont déjà procédé à de nombreuses études sur l’opportunité et la faisabilité de la Traversée du Lac. Il s’agit maintenant de les approfondir.  
 
Le Conseil d’Etat a mis sur pied un « Conseil consultatif - Traversée du Lac », regroupant des représentants des sensibilités présentes au sein de la société genevoise et de son échiquier politique et chargé de développer des orientations stratégiques permettant de réaliser la Traversée du Lac. La CCIG y est représentée à travers le Groupement transport et économie qui y siège en tant que représentant des entreprises et de l’économie du canton. 

Dans un premier rapport produit en septembre 2017, le Conseil consultatif avait recommandé la construction d'un ouvrage tunnel-pont-tunnel pour traverser le lac dans le cadre du projet de bouclement autoroutier entre le Vengeron et Thônex-Vallard. Au cours du premier semestre 2018, le Conseil consultatif avait rendu un deuxième rapport, dans lequel il détaillait trente-cinq recommandations amenées à être intégrées dans le cahier des charges destiné aux groupements de mandataires dans le cadre du concours sur les études d'avant-projet de traversée du lac.

Fin 2018, le Conseil d'Etat a pris acte du dernier rapport que lui a soumis le Conseil consultatif de la traversée du lac. Ce rapport détaille neuf recommandations adressées au comité de pilotage concernant le positionnement du projet et son insertion dans le territoire, soit le nombre et le meilleur emplacement des jonctions prévues.

Bâtir une infrastructure telle que la Traversée du lac est une entreprise de très longue haleine. Même si les modes de déplacement tendent à évoluer, la demande de mobilité continuera à croître et le bouclement de notre réseau autoroutier sera encore plus nécessaire demain qu’aujourd’hui. Sans périphérique, le centre de Genève étouffera de plus en plus, même en développant les transports publics et la mobilité douce.

La CCIG espère que le Grand Conseil soutiendra la majorité de la commission des travaux qui a souhaité donner un signal politique clair et a proposé, afin d’être cohérent, de donner les moyens au Conseil d’Etat de finaliser l’avant-projet de crédit d’études en un seul crédit de 24,6 millions. Le Grand Conseil devrait se prononcer lors de sa session de février sur le PL 12164.

 

Février 2019