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La sécurité : c’est aussi une condition cadre

Alexandra Rys
Posté le 27/03/2013
Opinions

Qui aurait pensé, il n’y a encore que 4 ou 5 ans, que la sécurité deviendrait l’un des aspects dont il faut se soucier lorsqu’il s’agit de rendre Genève attrayante pour les entreprises ? Les touristes sont la cible privilégiée des voleurs, comme c’était le cas à Sao Paolo il y a 15 ans. La différence avec des endroits qui se sont fait une réputation pour leur taux de délinquance, tels St Denis ou le Bronx, c’est qu’on peut éviter ces quartiers, alors qu’à Genève, c’est le cœur de la cité qui est touché (p. ex. place du Molard). Sans surprise, la sécurité est désormais un facteur négatif pour certains organisateurs de congrès qui envisagent de tenir leur évènement à Genève. Plus généralement, les commerçant redoutent les braquages avec violence, aux conséquences humaines non négligeables, nombre de victimes se retrouvant souvent à l’AI à la suite d’un tel traumatisme. A l’autre extrémité de l’échelle des crimes commis, le vandalisme de l’outil de travail (fourgonnettes ou vitrines taguées ou abimées), humainement sans gravité, n’est pas couvert par les assurances, et engendre des frais qui finissent par être conséquents.

On ne peut donc que se réjouir du recul de la criminalité enregistré en 2012. La présence physique, dans la rue, d’agents uniformés et des sanctions plus sévères expliquent ce recul.

Mais la sécurité est aussi un excellent exemple de comment Genève, à force de se reposer sur ses lauriers et de penser que ses atouts étaient intangibles, a réussi à laisser s’évaporer ce qui était l’une de ses marques de fabrique… Que cela serve de leçon aux apprentis sorciers qui imaginent mettre les entreprises en coupe réglée sans provoquer de conséquences négatives pour l’ensemble de la collectivité.

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