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Des vitamines, pas des béquilles !

Jacques Jeannerat
Published on 13/05/2015
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Nous nous félicitons régulièrement des bonnes performances de la Suisse et de notre région en matière d’innovation (premier rang !) ou de survie des startups. Et à juste titre, comme l’a récemment mis en lumière un reportage du TJ. Ainsi, les biotechs fleurissent dans l’arc lémanique et la « health valley » (qui va jusqu’à Berne) peut s’enorgueillir d’accueillir 750 entreprises et 20 000 emplois.

Les conditions cadre mises en place par les cantons ne suffisent malgré tout pas pour que les activités des startups du secteur atteignent leur « vitesse de croisière ». Car, le stade de la création passé, il faut produire et vendre. Et c’est là qu’interviennent, sous d’autres cieux, les capital-risqueurs. Ils sont déjà peu nombreux en Suisse, et rien dans notre fiscalité n’est près de les encourager à investir dans les startups. Et, dans le même temps, une initiative après l'autre s’ingénie à trouver des moyens de ponctionner les entreprises. Cherchez l’erreur…

Le cas des startups illustre, nous semble-t-il, une vérité plus générale. L’Etat ne peut pas tout. Il peut donner des coups de pouce par le biais de subventions. Mais il doit surtout mettre en place et veiller à l’existence de conditions cadre favorables pour l’ensemble de la chaîne économique et non pas se substituer à elle. Il n’en a pas les moyens et, par nature, est dépourvu du génie entrepreneurial qui fait le succès des entreprises privées. La réflexion doit donc être centrée sur comment aider les entreprises à se débrouiller toutes seules et non sur comment leur tenir la main. En somme, l’économie a besoin de vitamines, pas de béquilles.

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