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Encadrer pour ne pas entraver

Jacques Jeannerat
Posté le 21/10/2015
Opinions

La campagne électorale qui s’est achevée dimanche a été qualifiée de terne par de nombreux observateurs. Certains y ont vu l’expression du fait que, confrontés à la complexité croissante du monde, les partis peinent à se démarquer d’une manière qui fasse sens : la complexité même des sujets demande des solutions « techniques » bien éloignées des antiennes idéologiques.

L’un de ces thèmes complexes, qui sera abordé lors de la Journée de Genève, est le négoce des matières premières, notamment agricoles. Les sociétés de négoce achètent de la marchandise sur le lieu de production, la stockent et la transforment si nécessaire, puis la transportent et la livrent aux utilisateurs, industries agro-alimentaires ou grandes chaînes de magasins. Simple en apparence, ce cycle est chaotique, car les matières premières agricoles sont soumises à différents aléas, notamment climatiques, qui font varier leurs prix de manière importante.

Il existe des instruments financiers qui permettent d’amortir ces fluctuations en fixant à l’avance un prix d’achat ou de vente pour la marchandise. L’utilisation de ces instruments a-t-elle conduit aux hausses substantielles enregistrées en 2008 ? Intuitivement, on pourrait être tenté de répondre de manière positive. Malheureusement, l’intuition n’est pas efficace lorsqu’il s’agit de décrire un processus économique.

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture elle-même souligne que les contrats à terme jouent un rôle important dans les marchés alimentaires. Il s’agit bien aujourd’hui d’accompagner et d’encadrer ces techniques et non de les bannir.

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