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Aéroport de Genève : le débat vole bas

Jacques Jeannerat
Posté le 09/06/2016
Opinions

Une bonne desserte aérienne constitue une condition cadre nécessaire à la santé de l’économie genevoise. Pour preuve : 76% des marchandises exportées depuis Genève sont expédiées par les airs, pour un prix moyen de 197 francs/kg, contre 23% par la route, pour un prix moyen de … 4 francs/kg.

Or, les attaques contre l’aéroport et le trafic aérien en général se multiplient. Les inquiétudes des communes riveraines, parfois légitimes en elles-mêmes, sont enflées et récupérées par certains milieux opposés par principe à tout ce qui ressemble de près ou de loin à un avion. La discussion est nécessaire et les inquiétudes doivent être prises en compte. Mais encore faut-il que le débat se fasse de manière honnête. Or, force est d’admettre que les arguments volent bas.

Récemment, on a même entendu dire que l’aéroport était source de pertes fiscales pour les collectivités car le trafic aérien international est exonéré de la TVA. Les mêmes milieux omettent évidemment de mentionner que le trafic ferroviaire l’est aussi et que le régime d’imposition du trafic aérien résulte d’accords internationaux mettant tous les pays sur un pied d’égalité. De plus, l’aéroport reverse une part de son bénéfice à l’Etat, qui a ainsi reçu plus de 100 millions de francs de recettes entre 2011 et 2013.

Loin d’être un handicap fiscal pour les collectivités, l’aéroport et le trafic aérien sont donc un atout important pour Genève. L’aéroport est également un grand pourvoyeur d’emplois, avec quelque 10 000 emplois directs et plus de 30 000 emplois indirects.

S’agissant des nuisances, la réalité est que l’aéroport consent des efforts importants pour les réduire. Relevons ainsi qu’entre 2010 et 2013, le nombre d’habitants exposés au bruit des avions a baissé, grâce aux efforts réalisés par l’aéroport, notamment la nuit. Enfin, soulignons que plus de 90% des avions sont dans la classe des appareils les moins bruyants. Cette tendance va se renforcer dans les années à venir grâce aux mesures incitatives mises en place. Il serait donc bon que ces éléments soient davantage pris en compte dans les discussions et que quelques mythes sur l’aéroport et le transport aérien en général soient enfin mis au placard.

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