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« Rien ne va plus », mais Genève peut se refaire

Alexandra Rys
Posté le 14/12/2016
Opinions

L’Enquête conjoncturelle d’automne de la CCIG, publiée début novembre, a montré que les affaires ont été médiocres, voire mauvaises pour 30% des entreprises, en progression de deux points par rapport à la même période l’an dernier. Ce taux monte même à 54% pour l’industrie. Tous secteurs confondus, ce sont les entreprises le plus fortement exportatrices qui constatent les moins bons résultats.

Pour l’année à venir, le pessimisme reste la norme. 32% des entreprises voient des affaires médiocres à mauvaises (41% dans l’industrie) à court terme (6 mois), et elles sont même 41% dans ce cas pour le moyen terme (au-delà de 6 mois). Les industries sont particulièrement affectées : une sur deux (49%) anticipe une marche des affaires médiocre à mauvaise au-delà de 6 mois. Le franc fort est encore clairement à l’œuvre. Seule consolation, les investissements réalisés dans le courant des douze derniers mois sont repartis à la hausse, avec 38% des entreprises déclarant en avoir réalisé, contre 31% l’an dernier.
 
Comparaison n’est pas raison, mais on ne peut s’empêcher de relever que la situation est fort différente dans le canton de Vaud, où seules 19% des entreprises ont annoncé, pour l’année en cours, des affaires médiocres ou mauvaises. Un tiers d’entre elles ont même carrément déclaré une année bonne à excellente.

Alors, bien sûr, la situation économique de Genève reste très largement supérieure à ce qu’ont connu ou ce que connaissent encore certaines régions ou pays européens. Il n’y a qu’à regarder le taux de chômage pour s’en convaincre : avec 5,5% à Genève, il est moitié moindre qu’en moyenne européenne.

Analyser la conjoncture n’a pas pour but de nous pousser à la lamentation. Mais elle doit nous faire prendre conscience, comme la CCIG le dit depuis un certain temps déjà, que notre prospérité n’est pas à l’abri du ressac de la conjoncture mondiale et qu’elle demande à être cultivée avec soin. Non pas à la manière d’orchidées cultivées exclusivement sous serre en atmosphère contrôlée, mais comme les belles vivaces, qui ont simplement besoin qu’on s’abstienne de les piétiner.

Les grandes lignes de l’Enquête conjoncturelle d’automne en vidéo sur la chaîne YouTube de la CCIG.

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