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Les promesses rendent les fous joyeux

Charles Lassauce
Published on 26/04/2017
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« Les ventes de billets et, par conséquent, les recettes augmenteront grâce à des tarifs inférieurs ». Cette promesse des initiants devant la Commission des transports du Grand Conseil, en mars 2012, s’apparentait à une profession de foi. Elle permettait de masquer l’inévitable diminution des prestations qui résulterait de la réduction des moyens à disposition des transports publics.

La réalité est cruelle. Les abonnés annuels ont payé 200 francs de moins leur sésame de transports (500 fr. vs 700 fr.). Leur nombre a certes augmenté, mais au détriment des abonnements mensuels. Au final, ce sont 10 millions qui manquent dans la caisse des TPG. Un ajustement du tarif – qui respecte la volonté populaire exprimée en 2013 – est inévitable.

Comme souvent dans notre pays, un consensus a été trouvé afin que le développement des transports publics ne soit pas entravé plus longtemps. La diminution des tarifs par rapport à 2013 a été modérée et l’abonné annuel n’économisera « plus que » 150 francs par rapport à la situation pré-votation… En contrepartie, une subvention supplémentaire sera accordée aux TPG par l’Etat, pour maintenir à Genève les tarifs les plus bas de Suisse.

Demain, pas plus qu’hier, on ne rasera gratis. Qu’un équilibre soit trouvé entre le financement des transports publics par les contribuables, au travers d’une subvention annuelle, et par les usagers, via les nouveaux tarifs, est juste et adéquat. C’est, ni plus ni moins, le sujet de cette votation. Glisser un Oui dans l’urne le 21 mai s’apparentera non pas à une promesse, mais à une certitude, celle d’un réseau de transport public plus performant à Genève.

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