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L’économie verte n’est pas l’apanage des écologistes !

Vincent Subilia
Posté le 23/10/2019
Opinions

En 2006, seul un Suisse sur dix estimait que la protection de l’environnement faisait partie des cinq problèmes les plus urgents ; en 2018, il s’agit d’un sur quatre*. Le résultat des élections fédérales de dimanche reflète cet état de fait. Mais les mouvements de balancier sont rarement productifs et il faut souhaiter que le nouveau Parlement – dont on se félicitera, au passage, qu’il compte un plus grand nombre de femmes – abordera les questions environnementales sous l’angle du développement durable, qui lie indissolublement le respect écologique à l’efficacité économique et à l’équité sociale. Trop de dogmatiques mettent encore la dimension économique en opposition au développement durable, alors même qu’elle en est l’une des composantes essentielles ! J’invite qui n’en serait pas convaincu à participer mardi prochain à notre Evénement économique, entièrement dédié à cette thématique.

D’ailleurs, l’Etude qui sera dévoilée à cette occasion le prouve, exemples à l’appui. Ces dernières années, nombre d’entrepreneurs genevois ont fait de remarquables avancées en matière d’empreinte environnementale. Qu’il s’agisse de tri des déchets dans leurs locaux ou de traçabilité de leur filière d’approvisionnement, ils n’ont pas économisé leurs efforts pour « verdir » leur démarche voire – et c’est certainement là le plus intéressant – trouver de nouvelles opportunités dans le développement durable.

La CCIG a la ferme conviction que le développement sera durable ou ne sera pas, pour paraphraser un aphorisme célèbre. Encore s’agit-il de joindre le geste à la parole. Par exemple, en matière d’aménagement, cela signifie prêter une plus grande attention aux arrangements extérieurs, penser les aménagements intérieurs en fonction des modes de vie contemporains, y compris pour les logements subventionnés. Faire de la qualité n’est pas automatiquement plus cher, mais demande de la réflexion et de la flexibilité réglementaire ! En matière de mobilité, cela signifie accepter que le centre-ville soit prioritairement dévolu aux transports en commun et véhicules de livraison ainsi qu'aux modes de déplacement « doux », les véhicules individuels étant stationnés à proximité des zones commerçantes (c’est dans cet esprit qu’a été pensé le parking des Clés de Rive).

Aucun de ces objectifs n’est particulièrement difficile à atteindre. Mais ils demandent de la part des autorités – législatives comme exécutives – une capacité à concevoir notre environnement de manière holistique et à sortir des schémas de pensée usuels, tout en gardant la maîtrise des cordons de la bourse. Ce dernier critère n’est de loin pas le plus aisé à mettre en œuvre.

Pour envoyer à Berne une députation équilibrée, sensible de manière égale aux trois piliers du développement durable, il est important, au second tour des élections fédérales le 10 novembre, de voter pour les seuls candidats au Conseil des Etats aptes à œuvrer en ce sens, à savoir ceux de l’Entente : Béatrice Hirsch et Hugues Hiltpold.

* Baromètre des préoccupations des Suisses, gfs.bern – Credit Suisse, décembre 2018

 

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