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N’oublions pas les start-up dans cette crise !

Nathalie Hardyn
Published on 08/04/2020
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Les start-up, ou jeunes pousses, n’échappent pas à la vague de pandémie qui a submergé la planète, y compris son économie. Dans un premier temps et à raison, les autorités ont couru à la rescousse des PME fragiles et des indépendants. Mais les start-up, en tant que PME du futur, jouent aussi une importance capitale dans l’écosystème (tout comme d’ailleurs les multinationales à une autre échelle). En fait, elles ont deux atouts majeurs : elles sont plus agiles et s’adaptent plus vite que les plus grandes entreprises. A contrario, elles ont aussi un inconvénient de taille : leur fragilité relative, puisqu’en général, elles n’ont pas les reins très solides, financièrement parlant. Pour elles, la crise se situe surtout au niveau de la levée de fonds - stoppée net.

Comme pour les PME, certaines start-up peuvent recourir au mécanisme de RHT (réduction de l’horaire de travail) qui leur permet de réduire leur burn rate (épuisement des fonds). Les prêts cautionnés par la Confédération leur seront aussi utiles pour couvrir une partie des besoins en trésorerie. Le Conseil fédéral a cependant mis à disposition un soutien aux entreprises fondées il y a moins d’un an : elles peuvent bénéficier d’un crédit-relais de 10 000 à 50 000 francs en fonction de leur masse salariale.

Mais ces mesures concernent les entreprises qui ont déjà un chiffre d’affaires et créé des emplois. Or, bien des start-up ne satisfont pas ces critères, d’où la nécessité d’imaginer une alternative pour elles. C’est en particulier le cas dans la deep tech ou les sciences de la vie, comme le souligne Antonio Gambardella, directeur de l’incubateur Fongit (voir l’interview de la semaine).


De ce fait, la Swiss Entrepreneurs Foundation et le nouveau groupe interparlementaire consacré aux start-up demande la création d’un fonds d’au moins 150 millions, qui leur seraient réservé. La distribution des fonds serait organisée par un pool d’experts de la finance et des entreprises, ainsi que par des spécialistes thématiques. Une proposition a été adressée au département fédéral de l’économie. Mais les prêts octroyés s’excéderaient pas, par entité, les 2 millions de francs, remboursables en deux ans et associés à un taux d’intérêt de 1%.

Mais d'autres initiatives voient le jour. Le cofondateur de Venturelab Beat Schillig, interviewé dans « le Temps » du jour, a  demandé un soutien fédéral adapté spécifiquement aux besoins des start-up .

Last but not least, mentionnons que lors de sa prochaine Assemblée générale du 20 avril, la CCIG introduira une cotisation préférentielle pour les start-up. Une décision prise avant la pandémie actuelle. Preuve que la Chambre avait déjà perçu l’importance de ces jeunes pousses dans l’économie de demain.

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