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L'économie veut une vraie mobilité !

Nicolas Grangier
Posté le 17/06/2020
Nouvelles

« Des entreprises sacrifiées pour quelques cyclistes ? » : l’intitulé de la conférence de presse du Groupement Transports et Economie (GTE) ce mardi montre l’agacement des milieux professionnels. Leur cible ? Les suppressions de voies de circulation pour le trafic motorisé. « Les autorités n'ont fait preuve d'aucun esprit de  concertation, et alors que l’économie redémarre péniblement, cela sape tout élan de reprise et explique le nombre de réactions courroucées », explique Hugues Hiltpold, président du GTE, dont la CCIG est l'un des membres fondateurs.

Directeur du TCS-Genève, Yves Gerber dénonce une série d’aménagements que le club (qui compte d'innombrables cyclistes membres !) juge aussi absurdes que contre-productifs, relevant plusieurs cas de bandes cyclables parallèles ou de tracés dangereux. Il ajoute que « l'on assiste à un report de trafic privé sur des zones adjacentes ». Christophe Pradervand, président de l’ASTAG (transports routiers), s’insurge de l’inefficacité des mesures prises : « Sans transport professionnel, on bloque l’économie. Ceux qui se déplacent en camion se trouvent coincés sur la voie publique comme nombre d’usagers ». A l’instar d’autres confrères du second œuvre, Serge Bugnon, directeur de Technitoit Sàrl, a expliqué le quotidien compliqué de son personnel : les dépannages en camionnette deviennent compliqués à effectuer, ce qui engendre des surcoûts.

Le GTE a écrit une lettre au Conseil d’Etat avec deux demandes principales : retirer dans les 60 jours son projet de nouvelles pistes cyclables sur les axes dits structurants et réunir les acteurs de la mobilité durant l’été pour adopter une stratégie concertée. « Nous ne sommes pas opposés à la mobilité douce et voulons respecter les votations populaires, mais nous ne pouvons nous contenter d’une fin de non-recevoir du Conseil d’Etat. Le gouvernement veut dégoûter les automobilistes plutôt que d’encourager activement le vélo », conclut Hugues Hiltpold. Un statu quo laisserait augurer une rentrée de septembre compliquée. Gageons que la détermination du GTE ne laissera pas ce scénario se réaliser.

Voir la lettre adressée au Conseil d'Etat

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