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Enquête conjoncturelle: En 2021, l’économie genevoise de retour au niveau pré-pandémique

Alexandra Rys
Posté le 26/04/2022
Communiqués de presse

La satisfaction globale des entreprises est revenue à un niveau d’avant crise, selon la 22e Enquête conjoncturelle de la CCIG. L’évolution du volume d’affaires est encourageante, avec 51% des répondants qui annoncent une augmentation alors que 22% annoncent une diminution. Il en est de même pour la rentabilité, en hausse de 45% alors qu’elle a baissé dans 25% des cas. Les prévisions sont également plutôt optimistes.

Une reprise soutenue en 2021

2021 a été bonne à très bonne pour 40% des répondants (41% en 2019, 36% en 2018), en particulier dans les entreprises de 50 à 500 collaborateurs et dans les secteurs de la finance, du négoce international et de l’horlogerie-bijouterie. La satisfaction globale des entreprises s’établit ainsi à 3,1 sur 5, quasiment à son niveau de 2019 (3,2 sur 5). L’année écoulée a été jugée difficile ou très difficile par 34% des répondants (25% en 2019), sans surprise essentiellement dans les domaines liés au tourisme et à la restauration ainsi que dans la santé.

L’évolution du volume d’affaires est encourageante, avec 51% des répondants qui annoncent une augmentation, alors que 22% d’entre eux enregistrent une diminution. Il en est de même pour la rentabilité qui s’est élevée de 45% alors qu’elle a diminué dans 25% des cas.

Dans les secteurs chimie - pharmacie et énergie - environnement, tous les répondants ont indiqué des augmentations de volume d’affaires ; ils étaient 90% dans l’industrie et 89% dans les ressources humaines.

On enregistre en outre une tendance plus favorable pour les entreprises qui exportent vers l’Union européenne. Ainsi, plus de deux tiers des répondants qui exportent entre 30 et 70% de leur production vers l’UE annoncent des augmentations de volume d’affaires qui peuvent dépasser 10%. A l’inverse, les exportateurs fortement liés à l’Asie (plus de 50% des produits destinés à ces marchés) s’en sortent largement moins bien que la moyenne des répondants.

Pour Vincent Subilia, directeur général de la CCIG, « l’économie genevoise démontre à nouveau sa résilience et son agilité ; il faut s’en réjouir, tout en restant vigilant compte tenu des incidences économiques de la guerre en Ukraine. Par ailleurs, les relations commerciales avec l’Union européenne jouent un rôle majeur, comme on le constate systématiquement. »

Plus d’un quart des entreprises (26%) a lancé un nouveau produit sur le marché en 2021. Ce taux monte à 61% pour les entreprises de plus de 500 collaborateurs.

Les entreprises embauchent

23% des entreprises ont vu leurs effectifs augmenter en 2021 et 13% seulement ont indiqué une diminution. Ces chiffres sont en adéquation avec les prévisions données lors de la précédente enquête (27% et 14%). En proportion, l’augmentation correspond à une hausse totale des effectifs de 18%, tandis que la diminution constitue une baisse de 21% des effectifs.

Les embauches sont plutôt le fait des plus grandes entreprises (dès 50 personnes) et, en particulier, de celles qui comptent entre 100 et 500 personnes, où elles sont presque 1 sur 2 à avoir engagé (48%). Plusieurs secteurs n’ont enregistré qu’une hausse des effectifs : ressources humaines, chimie-pharmacie, énergie – environnement, négoce et industrie.

Perspectives plutôt positives

Les prévisions sont également plutôt optimistes, la guerre en Ukraine n’ayant, au moment où s’est déroulée l’enquête, pas eu de répercussion mesurable. 56% des répondants projettent une augmentation du volume d’affaires – et presque autant (50%), une augmentation de rentabilité – , contre 13% qui s’attendent à avoir une diminution tant des affaires que de rentabilité. Les secteurs les plus optimistes sont la chimie – pharmacie (100% des répondants imaginent une hausse du volume d’affaires), les ressources humaines (90%), l’industrie (80%) et l’enseignement et la formation (77%).

Pour l’année 2022, 36% des entreprises envisagent une augmentation des effectifs alors que seulement 8% évoquent une diminution. Dans 9% des cas, cette hausse serait de plus de 10% de l’effectif actuel. Tous les secteurs prévoient des embauches, en particulier dans les ressources humaines, la chimie - pharmacie, le tourisme et la restauration, l’informatique et l’énergie - environnement.

Cybersécurité en tête des préoccupations

Interrogées sur les thématiques les plus urgentes à traiter à court terme, deux tiers des entreprises (67%) nomment la cybersécurité ; elles sont même 94% dans ce cas parmi les sociétés de 500 personnes et plus. En deuxième position, avec 52%, vient le changement climatique, puis la recherche et la formation, qui est une préoccupation pour 38% des entreprises, en particulier pour celles de taille moyenne (de 50 à 100 collaborateurs).


Pour voir l'Enquête conjoncturelle en graphiques

 

 

L’Enquête conjoncturelle de la CCIG: méthodologie

L’Enquête a été conduite du 1er février au 25 mars 2022. Le questionnaire a été adressé à 2112 entreprises. 484 réponses exploitables ont été reçues, soit un taux de réponse de 22.9%. 
Les secteurs sont représentés de manière relativement homogène avec une dominante des secteurs « conseils » (17% des réponses) et « bâtiment » (12%). À noter également que 46% des réponses proviennent de petites entreprises de moins de 10 employés et 78% de sociétés de moins de 50 salariés.
55% des entreprises répondantes réalisent plus de 90% de leur chiffre d’affaires en Suisse ou avec des clients domiciliés en Suisse, tandis qu’à l’autre extrémité du spectre, 12% y réalisent moins de 10%.

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