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En 2022, l’économie genevoise a connu une reprise soutenue

Elsa Floret
Published on 08/03/2023
Press release

La satisfaction générale des entreprises est similaire à celle de l’année précédente, selon la 23e Enquête conjoncturelle de la CCIG. L’évolution du volume d’affaires est encourageante, avec 55% des répondants qui annoncent une augmentation alors que 21% annoncent une diminution. Il en est de même pour la rentabilité, en hausse de 54% alors qu’elle a baissé dans 24% des cas. Les prévisions sont également plutôt optimistes.

Une reprise soutenue en 2022
2022 a été bonne à très bonne pour 40% des répondants, en particulier dans les entreprises de 50 à 500 collaborateurs et dans les secteurs de l’industrie, la chimie-pharmacie, l’énergie-environnement, l’automobile, le négoce international et de l’horlogerie-bijouterie. La satisfaction globale des entreprises s’établit ainsi à 3,2 sur 5, quasiment identique à 2021. L’année écoulée a été jugée difficile ou très difficile par 27% des répondants, sans surprise essentiellement dans les domaines liés au tourisme, à l'hôtellerie et la restauration ainsi que dans la construction.

L’évolution du volume d’affaires est encourageante, avec 55% des répondants qui annoncent une augmentation, alors que 21% d’entre eux enregistrent une diminution. Il en est de même pour la rentabilité, qui s’est élevée de 44% alors qu’elle a diminué dans 24% des cas.

Dans le secteur chimie-pharmacie, tous les répondants ont indiqué des augmentations de volume d’affaires; ils étaient 83% dans la viticulture et commerce de vin et 80% dans l’automobile.

Pour Vincent Subilia, directeur général de la CCIG, « il faut se réjouir de la résilience et de l’agilité du tissu économique genevois, sans perdre de vue toutefois les défis systémiques (en particulier fiscaux) qui pourraient péjorer celles-ci. »

Un quart des entreprises (25%) a lancé un nouveau produit sur le marché en 2022. Ce taux monte à 50% pour les entreprises de plus de 500 collaborateurs.

Les entreprises embauchent
30% des entreprises ont vu leurs effectifs augmenter en 2022 et 9% seulement ont indiqué une diminution. Ces chiffres sont en adéquation avec les prévisions données lors de la précédente enquête (36% et 8%). En proportion, l’augmentation correspond à une hausse totale des effectifs de 19%, tandis que la diminution constitue une baisse de 25% des effectifs.

Les embauches sont plutôt le fait des plus grandes entreprises et, en particulier, de celles qui comptent plus de 100 personnes, où elles sont presque 1 sur 2 à avoir engagé (49%). Plusieurs secteurs n’ont pas enregistré de baisse des effectifs : la formation; la chimie; l'énergie, l'horlogerie et l'industrie.

Perspectives plutôt positives
Les prévisions sont également plutôt optimistes. 56% des répondants projettent une augmentation du volume d’affaires – et presque autant (50%), une augmentation de la rentabilité –, contre 13% qui s’attendent à avoir une diminution tant des affaires que de la rentabilité. Les secteurs les plus optimistes sont la chimie-pharmacie (100% des répondants imaginent une hausse du volume d’affaires), les ressources humaines (90%), l’industrie (80%) et l’enseignement et la formation (77%).

Pour l’année 2023, 31% des entreprises envisagent une augmentation des effectifs alors que seulement 6% évoquent une diminution. Dans 8% des cas, cette hausse serait de plus de 10% de l’effectif actuel. Tous les secteurs prévoient des embauches, en particulier dans la santé, le tourisme, l'hôtellerie, la restauration, l’horlogerie-bijouterie, l’énergie-environnement, le transport et la logistique et les ressources humaines.

Risque de récession en Europe en tête des préoccupations
Interrogées sur les thématiques les plus urgentes à traiter à court terme, plus d’un tiers des entreprises (39%) nomment le risque de récession en Europe; elles sont même 43% dans ce cas parmi les sociétés de 500 personnes et plus. En deuxième position, avec 20%, vient l’approvisionnement en produits et matières premières, puis le conflit ukrainien, qui est une préoccupation pour 16% des entreprises, en particulier pour celles de taille moyenne (de 50 à 100 collaborateurs).

La maîtrise de la chaîne logistique est une préoccupation majeure pour 43% des entreprises. 42% sont dépendants vis-à-vis de l’étranger pour les approvisionnements (risque pour 31% d’entre eux sur la capacité de croissance).


Pour tout renseignement complémentaire : Elsa Floret, directrice Communication de la CCIG, courriel


L'Enquête conjoncturelle de la CCIG: méthodologie

L’Enquête a été conduite du 1er février au 28 février 2023. Le questionnaire a été adressé à 2900 entreprises. 488 réponses exploitables ont été reçues, soit un taux de réponse de 21%. Les secteurs sont représentés de manière relativement homogène avec une dominante du secteur conseils (15% des réponses), suivi des secteurs bâtiment, commerce, banque, finance, technologies de l'information & de la communication et immobilier (7% chacun). A noter également que 40% des réponses proviennent de petites entreprises de moins de 10 employés et 33% de sociétés entre 10 et 49 salariés.

58% des entreprises répondantes réalisent plus de 90% de leur chiffre d'affaires en Suisse ou avec des clients domiciliés en Suisse, tandis qu'à l'autre extrémité du spectre, 13% y réalisent moins de 10%.

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