Initiative JUSO : une menace pour la stabilité, la cohésion et la prospérité de Genève
(Genève, le 29 octobre 2025) Réunis à la Maison de l’économie, plusieurs représentants du monde économique et politique ont exprimé leur profonde inquiétude face à l’initiative dite « pour l’avenir » lancée par la Jeunesse socialiste. Tous ont appelé à un refus clair et responsable de ce texte, qui ferait peser un risque majeur sur la compétitivité de Genève, la stabilité de son système fiscal et sa cohésion sociale.
Vincent Subilia, directeur général de la CCIG, a rappelé l’importance de la contribution de quelques centaines de contribuables au financement public genevois :
« Derrière un titre séduisant, cette initiative cache un bouleversement profond du contrat social suisse. Si elle était acceptée, Genève pourrait perdre jusqu’à 1,3 milliard de francs, soit près de 18 % de ses recettes totales. Le départ de ces contribuables obligerait chaque ménage à verser plus de 6 000 francs supplémentaires par an. C’est une menace directe pour notre cohésion et notre stabilité économique. »
Les PME et les entreprises familiales en première ligne
Ivan Slatkine, président de la FER Genève, a mis en garde contre les conséquences concrètes pour le tissu entrepreneurial :
« Cette initiative met en danger le cœur même de notre économie. Les PME familiales, piliers de l’emploi local, risqueraient d’être vendues ou démantelées pour payer un impôt confiscatoire. Une demi-entreprise ne fonctionne pas : c’est la survie même de notre tissu économique qui est en jeu. »
Un équilibre fiscal fragile menacé
Pierre Nicollier, président du PLR Genève, a souligné la fragilité de la structure fiscale genevoise :
« À Genève, 1,3 % des contribuables paient 78 % de l’impôt sur la fortune. Si ces contribuables partent, ce sont la classe moyenne et les familles qui paieront la facture, soit par des hausses d’impôts, soit par des coupes dans les prestations publiques. »
Un risque pour le contrat social suisse
Philippe Rochetin, président du Centre Genève, a insisté sur la dimension institutionnelle du débat :
« L’initiative JUSO rompt l’équilibre historique entre solidarité, responsabilité et prévisibilité. En créant une incertitude fiscale durable, elle mine la confiance entre citoyens et autorités, et met en péril la transmission intergénérationnelle qui fait la force de notre modèle social et économique. »
Une écologie responsable, pas punitive
Aurélien Barakat, président des Verts’Libéraux Genève, a dénoncé la logique punitive du texte :
« Le climat ne se corrige pas par un impôt successoral. En prétendant financer l’écologie par la taxation des successions, cette initiative utilise le climat comme prétexte pour justifier des objectifs strictement fiscaux et contraires à l’esprit du système fiscal suisse. L’initiative punit et cherche à diviser la population au lieu de promouvoir les investissements durables. En mettant en danger les finances publiques en Suisse et à Genève, elle met en réalité en danger ces investissements et ainsi la transition écologique. »
Une atteinte grave au fédéralisme suisse
François Baertschi, président du MCG, a dénoncé la centralisation fiscale que propose l’initiative :
« En instaurant un impôt fédéral uniforme de 50 %, l’initiative JUSO retire aux cantons leur compétence historique en matière de fiscalité successorale. C’est une attaque frontale contre le fédéralisme et l’autonomie cantonale, deux piliers de notre Confédération. »
Un appel à la responsabilité collective
Enfin, Lionel Dugerdil, président de l’UDC Genève, a résumé la position commune des intervenants :
« Dire non à cette initiative, ce n’est pas défendre des privilèges : c’est protéger l’équilibre qui a permis à Genève et à la Suisse de prospérer. C’est dire oui à la stabilité, à l’emploi et à la responsabilité. »
En conclusion, les représentants du monde économique et politique genevois appellent la population à rejeter l’initiative JUSO le 30 novembre prochain. Ils soulignent qu’elle menace la stabilité fiscale, le tissu entrepreneurial et le modèle fédéral qui font la force et la prospérité de la Suisse.
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