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Ça plane pour notre aéroport !

Nicolas Grangier
Posté le 08/03/2017
Opinions

Les entrepreneurs genevois aiment leur aéroport international, et le font savoir. A entendre certaines âmes chagrines ne brandir que les nuisances induites par les vols d’avions, on pourrait craindre que les convictions patronales ne soient ébranlées. Que nenni ! La CCIG le prouve dans son Enquête conjoncturelle de printemps, où elle a fait un focus sur cet outil-clé de l’économie régionale.

La présence de l’aéroport est plus que jamais utile aux entreprises, comme l’affirment deux tiers des sondés. Sans surprise, le tertiaire (horlogerie, commerce, finance) et le secondaire industriel sont les premiers à en vanter les mérites. Mais cet attrait dépasse les intérêts sectoriels. Même dans des branches a priori peu concernées comme le bâtiment ou la viticulture, on est conscient de l’effet « moteur » que Cointrin produit sur l’économie. Quels types de services rend-il aux employeurs? Sans surprise, la mobilité vis-à-vis des clients ou fournisseurs ressort largement en tête. 70% des sondés ont indiqué la facilité à les faire venir, contre 48% à se rendre auprès d’eux.

Mais le tarmac genevois n’est pas qu’un hub pour compagnies low cost, c’est aussi une plate-forme de fret performante. 23% des sondés mentionnent l’importation et/ou l’exportation de marchandises. Et n’oublions pas que Genève figure parmi les leaders de l’aviation d’affaires. Ses vastes hangars et la présence du salon annuel Ebace en sont la preuve. A l’heure où l’on parle de vidéo-conférences, le contact direct a encore de beaux jours devant lui.

Pour garder son aura, l’aéroport devra continuer à investir, comme il le fait avec le chantier de l’Aile Est. Et il devra sans cesse se réinventer. D’ici la fin de l’été, la Confédération fera connaître son Plan sectoriel des infrastructures aéronautiques (PSIA). Les Verts et certains riverains feront voter le peuple avec leur initiative cantonale. Mais la direction de l’aéroport, emmenée par son nouveau commandant de bord André Schneider, devrait avoir le moral gonflé à bloc par ce soutien des entreprises. Il le faudra pour traverser la zone de turbulences qui s’annonce.

 

1 commentaire

Marie
Posté le 09/03/2017
J'invite quiconque soutenant soutenir le développement de l’Aile Est à dormir une semaine chez moi à Vernier. Peut-être que vous changerez d’avis !

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